Compte rendu du CTA du 15/01

Présents : Mme Cormier (rectrice), Mr Vial (SGA), Mme Bellet-Lemoine (SGAA), Mme Giran (DEPP), Mme Feret (DOS), Mme Jakobczyk (DOS), Mrs les IA-DASEN (Aisne-Somme-Oise)

Les représentants des personnels (titulaires et/ou suppléants) : FSU (4), SGEN-CFDT (2), FO (3), UNSA (3), SNALC (1)

Lecture des déclarations liminaires

« Il y aura certainement des réponses à vos questions au fil du CT » Mme la rectrice

 La répartition des mesures de la rentrée 2019 (emplois d’enseignement des programmes 140 – 1er degré public et 141 – 2nd degré) – pour consultation:

Les documents (prévisions effectifs, propositions de répartition, préparation de la rentrée scolaire 2019, les spécialités et enseignements optionnels au lycée, les emplois administratifs, la carte des formations en lycée et lp, les modalités de capacités d’accueil, les fermetures, transferts, ajustements, sections sportives scolaires) sont consultables ICI 

  • Premier degré

Sur les 3 dernières années, les effectifs du premier degré public ont baissé :

 L’académie a perdu 2559 élèves.

  • Aisne : – 1095
  • Somme : – 905
  • Oise : -559

+ 15 ETP sont prévus à la RS 2019 (+4 dans le 02, +3 dans le 80 et + 8 dans le 60)

A noter que la création de ces 15 ETP ne suffira pas à couvrir les dédoublements prévus en CE1 (en éducation prioritaire). Forcément, de nombreuses classes fermeront (les « moyens » récupérés viendront combler le recrutement insuffisant de PE).

Le rectorat se gargarise du fait qu’il y aura plus d’emplois pour moins d’élèves. C’est feindre d’ignorer que dans de nombreuses écoles maternelles et primaires, certaines classes sont surchargées (ex : 30 élèves pour 3 niveaux)

Dans le privé, les effectifs sont aussi en baisse (-186 dans l’académie, -26 dans l’Aisne,  -132 dans l’Oise et -28 dans la Somme)

A noter que l’administration réfute l’idée que des moyens sont retirés au monde rural pour être reversés dans les villes :

« Il n’y a pas matière à opposer milieu rural et milieu urbain. Les querelles n’ont pas lieu d’être. Il y a prise en charge des élèves. Les IA-DASEN sont sensibles à cela. Nous nous efforçons de proposer une équité » Mr Vial

« Nous accompagnons la démographie déclinante des territoires. Oui, il y a un projet de redécoupage des circonscriptions (qui épousera au mieux les contours des communautés de communes) » Mr l’IA-DASEN de la Somme.

Nous nous dirigeons clairement vers des regroupements d’écoles (dont la gestion serait confiée (tout ou partie) aux communautés de communes ?)

D’ailleurs, des « conventions de ruralité » viennent d’être signées dans la Somme et dans l’Aisne.

« Il s’agit d’une restructuration du réseau des écoles, ce ne sont pas des fermetures » Mr Hubac.

Vote de la répartition des mesures de rentrée (1er degré) :

10 contre (4 FSU 2 FO 2 UNSA 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 0 abstention / 0 pour

  • Second degré:

Il convient de distinguer le premier cycle (6ème 5ème 4ème 3ème, ULIS, SES et SEGPA) où les effectifs augmentent dans l’académie : +380 élèves ; du second cycle (général et technologique 2nde 1ère term, cap, bac pro) où le nombre d’élèves diminue -301.

L’enseignement professionnel perd aussi des élèves -286, les STS, CPGE en gagnent +77

Au final, c’est moins 130 élèves pour la rentrée prochaine.

Aisne : CLG -10 LGT/LP -222

Somme : CLG +164 LGT/LP -146

Oise : CLG +226 LGT/LP -163

Les effectifs sont en légère baisse dans le privé (-48 dans l’académie, -65 dans le 02, +82 dans l’Oise et -65 dans la Somme)

Ce qu’il faut retenir :

  • Collèges et SEGPA de l’Aisne : – 10 ETP (- 10 élèves prévus à la RS 2019)
  • Collèges et SEGPA de l’Oise : – 12 ETP (+ 226 élèves)
  • Collèges et SEGPA de la Somme : – 8 ETP (+ 164 élèves)
  • LGT et LP de l’académie : – 15 ETP (- 130 élèves)
  • Budget académique : – 50 ETP

(ex: les chargés de mission, les conseillers techniques du recteur)

 95 ETP disparaissent. Il faut y ajouter l’équivalent de 60 ETP qui seront « compensés » en HSA (certainement l’anticipation comptable des futures 2 HSA imposables à tous), soit 155 ETP de supprimés (sans compter les 17 ETP emplois administratifs)

 Mme la rectrice assume ce choix de faire supporter la majeure partie des suppressions de postes aux collèges :

« Quand une réforme doit se mettre en place, c’est le cas au lycée, il faut accompagner les enseignants. Au collège, la réforme est derrière ! Nous devons retirer des postes, vous savez bien que je n’ai pas le choix. Dans le cadre contraint qui est le mien, j’ai choisi de… »

Mr Vial précise :

« Nous allons revoir les moyens de remplacement. Le nombre de TZR va diminuer, il y aura davantage de non-titulaires, de contractuels. Nous envisageons un recalibrage des zones des ZR (mais nous ne toucherons pas aux périmètres de remplacement). Il n’y aura plus de marges de manœuvre »

Vote de la répartition des mesures de rentrée (2nd degré)

10 contre (4 FSU 2 FO 2 UNSA 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 0 abstention / 0 pour

  • Evolution de l’offre de formation à la RS 2019 : ouvertures retenues – pour consultation :

Mme la rectrice rappelle la volonté d’implanter les spécialisations de manière équitable dans les territoires. Les établissements « isolés » sont considérés.

  • LGT :

4 demandes de modifications ou ajouts sont abordées, elles concernent :

  • Le lycée de Montdidier (les sciences de l’ingénieur remplaceraient l’espagnol ; la spécialité SIN viendrait s’ajouter à celle EE en STIDD)
  • Le Lycée d’Hirson intègrerait l’enseignement de l’allemand à son offre de formation
  • Le lycée Delambre d’Amiens dispenserait la spécialité NSI

Vote de l’offre de formation en LGT à la RS 2019

 8 contre (4 FSU 2 FO 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 2 abstentions (UNSA) / 0 pour

Vote concernant l’adoption des 4 modifications/ajouts (ci-dessus)

8 pour (4 FSU 2 UNSA 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) / 2 abstentions (FO) / 0 contre

 Mme la rectrice souligne qu’elle a pris connaissance de la demande conjointe des enseignants du lycée Delambre et du proviseur. Son agenda, très serré, ne lui a pas permis de les recevoir en audience. Les IA-IPR se sont assurés de la « faisabilité » de l’implantation de la spécialité NSI dans cet établissement.

  • LP 

Mr Vial rappelle que le corps enseignant doit amener les élèves vers le niveau de qualification le plus élevé possible. Même si ceux issus de SEGPA et/ou ULIS ont davantage vocation à s’orienter vers les CAP, les autres doivent « basculer » vers les Bac Pro.

Le Bac GA va disparaître (ex: fermeture de la filière au lycée de Ham).

« Cette formation regroupe une majorité d’élèves en échec et/ou qui ne veulent pas s’éloigner de chez eux. Il s’agit d’une formation par défaut. C’est la filière pro la plus répandue (22 établissements dans l’académie) alors qu’elle présente un très faible taux d’insertion professionnelle. Le choix est donc de réduire sa capacité d’accueil »

« On profite de la restructuration des familles des métiers »

Chacun des enseignants de GA sera reçu par le DRH et un IEN afin d’envisager sa reconversion et/ou mobilité.

Pour le moment, pas de visibilité sur les chiffres ni le nombre de personnels concernés (Mr Vial précise que ce nombre sera restreint).

Il faut attendre les DHG (les établissements les reçoivent le 21/01/19).

« A circonstances exceptionnelles, dispositif exceptionnel, les enseignants seront accompagnés »

Effectivement, les délais d’inscription au dispositif OPERA (le 31/01/19) risquent d’être dépassés au moment où les « agents » prendront connaissance d’éventuelles mesures de carte scolaire.

Vote de l’offre de formation en LP 

8 contre (4 FSU 2 FO 1 SGEN-CFDT 1 SNALC) 2 pour (UNSA)

 

  • Carte académique des sections sportives scolaires à la RS 2018

Sections sportives scolaires :

  • LPO Langevin Beauvais : transformation de triathlon en EPS divers
  • CLG Louis Pasteur Noyon : transformation badminton en athlétisme
  • CLG Albéric Magnard Senlis : transformation de VTT en raid
  • LP Montaigne Amiens : transformation de EPS divers en cross-fitnes

 

  • Questions diverses:

Sont évoqués les dispositifs PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) qui seront mis en place à la RS 2019.

Ex : dans la Somme : Abbeville (tous les établissements), le collège de Gamaches, le REP Arthur Rimbaud à Amiens, les écoles de Roye et Doullens.

Nicolas Goralczyk pour le SNEP-FSU Amiens

Ça nous concerne… Episode 3

(Re)-Lisez l’épisode 1
(Re)-Lisez l’épisode 2 

Gilets jaunes, démocratie «par en bas», démocratie solidaire

Par Willy Pelletier, publié dans L’Humanité

S’effarouchent les belles-âmes que paient les puissants. Nous accablent les gants blancs que raille Balzac, qui n’ont jamais mis les mains dans un moteur. Nous, gilets jaunes, « mettons la démocratie en péril », nous, gilets jaunes, sommes « barbarie » osent-ils, avec aux pieds des chaussures qui valent deux smic. Ils voient juste. Oui, par bonheur, oui enfin, nous détraquons « la démocratie », la leur, qui n’est démocratique en rien, nulle part.

Nous sommes les interdits de votre pseudo-démocratie, nous sommes les bas-côtés qui ne votent plus, les proscrits, écrasés de CDD, cloués au chômage, broyés d’impayés, le 12 du mois à découvert, menottés à la misère, étranglés par les banques. La démocratie, nous sans-voix, nous les vies de merde, on la ressuscite. La démocratie, la vraie, celle que vous empêchez, sur les rond-Point, les barrages, nous l’actionnons, nous la sauvons.

Sur la N2, dans le soissonnais, gilet jaune depuis le départ, Gilles ne vote plus depuis le TCE. Il dit, « j’avais gagné, j’avais dit non, tous on l’a dit, l’Europe libérale, ils nous l’ont mise, mise profond, ils ont chié sur nos votes ». Corinne a voté Jospin, Hollande, elle dit, « jamais plus, on me trahira comme ça, les salariés, on en a pris plein la gueule, le code du travail, t’en as même plus, mais du fric pour les patrons, des milliards, des milliards, moi c’est les CDD, ma fille bosse en champignonnières pour payer sa fac, le soir, les samedis, les vacances ». Ils ne votent plus, ils agissent. Ils ne votent plus, pour la fermer après durant cinq ans, et subir. Ils interviennent. En citoyens vrais, citoyens en continu, pas intérimaires. Ils veulent des référendums d’initiatives citoyennes, pour ça, la souveraineté du peuple, pour que la politique ne soit plus confisquée par les CSP plus, les DRH devenus députés, les patrons du privé qui colonisent l’Elysée puis retournent au privé.

Les lassitudes d’être méprisés, méprisés partout, sont parties dans la fumée des grillades, des anniv fêtés ensemble, les coups de mains qu’on s’échange, les sourires quand se croisent nos bagnoles gilets jaunes sur le tableau de bord.

Car sur la N2, on l’a compris : la démocratie, c’est nous, la démocratie c’est le peuple réel qui intervient, pas les marquis qui parlent en notre nom et ne connaissent aucun ouvrier, aucun employé, aucun technicien, pas un étudiant pauvre, aucun locataire qui peine. « Macron quand il a causé, c’était Marie-Antoinette, ses fringues, c’est mon budget de l’année » a dit Sylvie.

Sur la N2, la démocratie, on l’a actionnée. Pas une seule action sans discussion collective, accord collectif, engagement commun. Pas de chefferie, que du débat, des débats sans cesse. Pas d’avis tout faits mais des opinions qui changent avec les arguments qu’on s’échange. Alors, c’est sûr, ça choque pas mal les députés godillots, les députés pom pom girls, qui doivent leurs postes à leurs patrons politiques. Sur les rond-point, il n’y avait pas de patrons, justes des égaux. Pas de délégations inconditionnées ; la démocratie, c’est cela même.

Ces rond-point ont politisé comme nulle part. Muriel a ramené les chiffres des profits du CAC 40. Nadir a fait un tableau sur quelles entreprises polluent vraiment. Claudie a calculé ce que coûte le trafic des jets. On sait tous comment les banques nous volent, comment nous volent les ultra-riches qui défiscalisent. Nous, on défiscalise pas, les citoyens du peuple vrai ne défiscalisent pas.

Sur les rond-point, femmes et hommes, tous égaux, « gaulois », beurs, black, tous égaux, hétéros, homos, tous égaux, « gamins », « gamines », lycéens, vieilles personnes qui galèrent, tous égaux. Sur la N2, nous étions démocratie des égaux. Sur la N2, nous étions démocratie solidaire, quand les restructurations libérales nous rendent solitaires, concurrents au boulot, isolés dans nos souffrances, fantasmant les collègues comme menaces. Les rond-point, ce fût la fête des voisins, la sono passait du zouk, de l’électro, de la musette, du raï. Les rond-point furent bals populaires, une population populaire réconciliée dans l’action de classe, démocratie spontanée, cosmopolite comme sont cosmopolites les damnés de la terre. Monique m’a dit, « on est tous les métèques du futur ». On s’est monté une caisse de rond-point, pour aider les mamans seules au RSA.

Sur les rond-point, ce fût la démocratie féministe. Avec pas d’harcèlements, aucun, jamais, juste du respect la nuit, le jour. Une politesse entre femmes et hommes, qu’on retrouve où ? Pas chez les professionnels de la politique, pas dans les entreprises.

Jordan et Samia, 23 ans et 26 ans, en CDD depuis toujours, Claude à la chaîne depuis 20 ans, m’ont dit, « on l’a écrasé devant les patrons depuis qu’on bosse, ça durera pas, plus maintenant », « on avait peur d’eux, là on sait qu’on est des milliers comme nous, pas possible qu’on se laisse cogner comme c’était ». Avec des copains, des copines, syndicalistes, dans le soissonnais, on va ouvrir une boutique de droit, pour que la démocratie ne s’arrête plus aux portes des usines, des supermarchés, des commissariats.

Les rond-point ont sauvé la démocratie. Ils l’ont sauvé de Le Pen. Johann haïssait « les bougnouls » comme il disait. Ses meilleurs potes sont maintenant Hassan et Louna. Luc, terrassier, détestait les « cassoss, qui pompent les aides ». Il lâche plus Rayan, Rémi, au RSA, « ils sont comme moi » qu’il dit, « ils veulent bosser, comme moi gosse et que je trouvais rien parce que j’étais qu’un plouc qui venait des champs de betteraves ».

Sur les rond-point, s’est reconstruit l’estime de soi, l’estime des plus proches, l’estime populaire de notre classe abandonnée.

Les féministes répètent, « ne me libère pas, je m’en charge ». Le peuple des rond-point, poches vides, cœurs serrés, coude-à-coude, dit pareil. On ne cessera pas, sur les rond-point ou s’il le faut, alors ailleurs. J’oublierai pas Samia, quand Macron parla, et que le rond-point cria « on n’arrête pas », deux larmes lentes coulaient sur ses joues. Les uns, les autres, on s’est pris dans les bras.

 

Macron n’est ni légitime ni moral.

Même si Macron a été légalement élu dans le cadre des règles de la 5ème république, sa politique n’est ni légitime ni morale.
Un petit rappel de l’élection présidentielle. Au 1er tour sur 47.581 millions d’électeurs inscrits seuls 36.058 millions se sont exprimés soit 75,8%.

Macron n’a obtenu que 24% des exprimés et 18,1% des inscrits. De plus quand on se rappelle du contexte, un certain nombre d’électeurs de gauche ne voulaient pas d’un 2ème tour Fillon/Le Pen et on choisit sans adhésion à voter Macron dès le 1er tour.

Quant au 2ème tour, les 66%1% pour Macron sont surtout un vote contre Le Pen.
C’est pourquoi, sa politique « du ruissellement » en faveur des très riches est illégitime. De plus, vouloir abaisser le « coût du travail » et rogner sur les protections sociales pour permettre aux gros investisseurs d’investir en France est immoral. En effet, la plupart de ses investisseurs sont justement ceux qui ont accumulé de la richesse en spéculant et en ne payant pas leurs impôts. Voir l’interview de Monique Pinçon Charlot sur France 24.docx : https://youtu.be/6UX6AGXlf8Y.

Le Président de la République fait le choix de préserver les intérêts des 1% les plus riches en ne revenant pas sur la suppression de l’ISF, l’allégement de l’Exit tax ou l’instauration de la Flat tax. Il protège les intérêts des multinationales (CICE, CIR, etc) et de leurs actionnaires au détriment des intérêts des plus pauvres et plus précaires, mais également au détriment d’une politique de transition écologique chaque jour plus nécessaire.

Les quelques mesures concédées seront en fait payées par l’ensemble des contribuables et cela affaiblira les ressources de la sécurité sociale et en particulier celles des retraites. Rien dans ce qui a été octroyé ne sera pris en compte pour le calcul des retraites. Même si les heures supplémentaires peuvent satisfaire des salariés, cela se fera encore au détriment de l’emploi et en particulier des intérimaires.

Seule la dernière hausse de la CSG sera supprimée mais la CSG continuera d’être payée et toujours pas d’indexation des retraites sur les salaires ni sur le coût de la vie

L’exécutif n’a pas écouté les exigences populaires exprimées depuis des semaines en faveur de mesures fiscales plus redistributives et d’une réelle démocratie : il maintient le cap d’une politique profondément inégalitaire et inefficace qui grève le budget de l’État. Cela a été très clair dans son allocution du 31 décembre.

Nous avons compris que nos véritables ennemis, ce sont les quelques détenteurs d’une richesse immense qu’ils ne partagent pas : les 500 personnes les plus riches de France ont multiplié par 3 leur fortune depuis la crise financière de 2008, pour atteindre 650 milliards d’€!!! Les cadeaux fiscaux et sociaux faits aux plus grandes sociétés s’élèvent également à plusieurs centaines de milliards par an. C’est intolérable !

Dans ces conditions comment donner du crédit à consultation nationale mise en place par Mr. Macron. Il faut s’en emparer en toute lucidité pour faire avancer nos idées et revendications mais sans rien lâcher de la pression de la rue et des ronds-points. N’oublions pas que c’est grâce au courage, à la ténacité des gilets jaunes face au froid, à la pluie qu’un changement de société devient possible.

 

Pour aller plus loin : 

Extrait dialogue fictif entre Colbert et Mazarin (la gestion des finances de l’État)

Transports UNSS : La rectrice enfonce le clou !

Coup de tonnerre dans les équipes EPS. Une circulaire académique du 17 décembre dernier rappelle aux chefs d’établissements que les professeurs n’ont pas vocation dans le cadre de leurs missions à transporter des élèves dans leur véhicule personnel ainsi que dans des véhicules de location ou de service. Lire la circulaire académique ici

Cette disposition remet en cause l’organisation de nombreuses Associations Sportives d’établissements et in fine prive les élèves de sport scolaire. 

De manière directe, des élèves ne peuvent plus se déplacer sur les compétitions organisées. De manière indirecte, ceux qui peuvent encore se déplacer (car leurs finances leur permettent de louer un bus) ne trouvent plus leurs adversaires aux compétitions car ces derniers n’ont plus les moyens de se déplacer.

Nous avions été alerté au CRUNSS du 10 décembre 2018 que la rectrice préparait une circulaire académique recadrant le transport d’élèves hors du réseau de transports professionnels. 

Malgré nos multiples interventions, croisées avec celle de la direction régionale de l’UNSS à ce sujet et des différents directeurs départementaux présents, la rectrice a souhaité que cette circulaire s’applique à l’UNSS. 

Si elle avait voulu tuer le sport scolaire, elle ne s’y serait pas prise autrement.

Le SNEP FSU Amiens a réagi par l’intermédiaire d’un courrier envoyé à la Rectrice le 09 janvier. Lire le courrier de Michel Guélou ici 

Il y fait mention de 3 textes qu’il vous faut connaitre pour maîtriser l’ensemble du dossier.

La circulaire n° 2011-117 du 3 août 2011
Réponse de la DGESCO à la circulaire n° 2011-117 du 3 août 2011
Note de service 86-101 du 05 mars 1986 

Pour être le plus complet possible et tenter de faire comprendre à nos chefs d’établissements, à la rectrice que l’utilisation de véhicules autres que conduit par un professionnel est vitale à la bonne santé du sport scolaire, nous ne manquerons pas de vous proposer une action collective pour alerter les pouvoirs publics et l’opinion à ce sujet.

A suivre ….

COMPTE-RENDU du GT REFORME DU LYCEE (rectorat d’Amiens le 12/12/18)

REFORME DU LGT

Présidé par Mr Vial (SGA du recteur)

Sont présents : Mrs Deschamps (DAFPEN), Carosone (Doyen IA IPR), Bara (chef adjoint DOS), Geneviève (DASEN Aisne), Mesdames Bellet-Lemoine (SGAA), Féret (chef DOS) ainsi que les organisations syndicales (OS) qui siègent au CTA (comité technique académique)

L’objectif de ce GT est d’informer les OS sur la future réforme du lycée (sa mise en œuvre et la présentation de la carte des formations)

Mais… aucun doc en amont, nous découvrons à quelle sauce nous allons être mangés, sans concertation préalable. Les avis des conseils pédagogiques auraient été pris en compte 😉

Ce GT consiste en un temps de travail préparatoire au CTA du 15/01/19 (qui entérinera la carte des formations)

Depuis le début de l’année scolaire, les proviseurs (et les adjoints) sont associés aux différents GT censés facilités la mise en œuvre de la réforme.

Mais quand on échange avec certains d’entre eux, c’est le flou le plus total ! Eux-mêmes ignorent comment la réforme va se mettre en place !

« La constitution des EdT sera un exercice délicat » Mr Vial

Les critères permettant de réaliser la carte des formations sont les suivants :

  • Identifier les établissements isolés (ils devront proposer une offre variée)
  • Complémentarité dans les villes (afin d’éviter le risque de concurrence inter-établissement)
  • L’offre des enseignements dits « rares » a été calibrée pour que l’ensemble du territoire soit desservi
  • Offre diversifiée pour éviter la « spécialisation » (ne pas avoir un bahut exclusivement scientifique ou exclusivement littéraire)

 Mais quelles DGH ?

 « Quelles contraintes budgétaires ? On ne les connait pas encore. Elles doivent rendre la carte de formation soutenable »

« On a travaillé sur un coût structure, pas sur un H/E »

Pour l’instant, le rectorat a travaillé sur une carte qui « parait » soutenable budgétairement.

« Nous sommes en train de clôturer l’exercice de prévision d’effectifs, mais l’exercice est redoutable… »

« Quand on essaie de prévoir, ou plutôt de prédire, combien d’élèves vont choisir tel enseignement de spécialités plutôt qu’un autre…nous n’avons aucune certitude »

Nous sommes très inquiets par rapport aux propos tenus. Si peu d’élèves choisissent une spécialité, sera-t-elle maintenue ? Si elle est supprimée, quid des enseignants censés l’enseigner ??

 A l’inverse, si beaucoup d’élèves choisissent la même spécialité, des « dédoublements » de groupe seront ils possibles ? Au détriment d’une ou plusieurs autres spécialités supprimées ?

La carte des formations est-elle élaborée en fonction des moyens humains présents dans les bahuts ?

La question des RH se pose pour les « enseignements rares »

Toute projection en termes de suppression de poste et/ou de mesure de carte scolaire (MCS) est pour le moment impossible.

 Autres critères :

  • Articuler les enseignements en 1ère avec ceux qui existent déjà en 2nde
  • Réalité des RH pour permettre l’ouverture effective des enseignements « nouveaux »
  • Contraintes des locaux / EdT pour éviter l’allongement des journées de travail pour les élèves avec ouverture d’une ½ journée supplémentaire (samedi matin) ou temps de repas réduit

Projection d’une contrainte budgétaire afin d’éviter une offre trop pléthorique et insoutenable financièrement…

« Le cadrage n’ouvre pas à une ½ journée supplémentaire »

Qu’en pense la région des HDF en termes de coûts ?!

 En moyenne, les lycées proposent 9.25 enseignements de spécialités.

Ils devront être complémentaires avec les enseignements optionnels.

Mais dans les DGH à venir, les moyens réels seront ils affichés ? Et non les enveloppes globales…

 Cette réforme ne consiste-t-elle pas en une pré-orientation dès la classe de 3ème ?

Quels flux d’élèves vers telle ou telle spécialités ?

Le fait de choisir une option qui ne figure pas dans le lycée où devrait aller l’élève sera-t-il dérogatoire ? (ex : pas d’option EPS à Chauny, ni à Noyon)

 De plus, les règles de sectorisation varient d’un département à l’autre… !

 La formation des enseignants :

  • La diffusion d’informations se fera « le plus » à distance possible (vive le numérique…)
  • Il va s’agir d’organiser la formation de manière à limiter au maximum les absences des professeurs dans les établissements (pendant les vacances ? Le week-end ?)
  • Une formation des PP est prévue le 18/12/18
  • Pour les PP de 3ème, ce devrait être en février 2019 (comme pour les psychologues)

L’inter disciplinarité et l’oral seront abordés dans la formation concernant les enseignements de spécialités.

En conclusion, cette réforme amène plus de questions que de réponses.

Sur le terrain, équipes de direction et enseignants demeurent perplexes quant à sa mise en œuvre dès la rentrée scolaire prochaine.

L’élaboration des EdT constituera un vrai casse-tête.

Les moyens dévolus demeurent inconnus, un comble quand on connait les délais impartis, imposés à l’ensemble de la communauté éducative (direction, profs, élèves, parents)

Une phrase suffit à résumer la situation : « Soyez rassurés, nous accompagnerons les équipes. Comme vous, nous prenons les vagues comme elles arrivent » Mr Vial (SGA)

 

  Pour le SNEP Amiens, Nicolas Goralczyk

Ça nous concerne… Episode 2

Lisez ici l’épisode 1

Les presque 10 milliards d’€ concédés par Macron lundi soir montrent que la lutte des gilets jaunes a rendu possible ce qui ne l’était absolument pas 4 semaines auparavant !!!

N’oublions jamais de mettre cette somme en regard du montant annuel de l’évasion fiscale (70 milliards), des intérêts de la dette publique (40 milliards) dont plus de la moitié est « illégitime », du CICE (40 milliards), de l’ISF (3,5 milliards), de la flat taxe (diminution de l’imposition du capital – 10 milliards) et de l’ensemble des niches fiscales (environ 100 milliards). Et rien dans son discours pour aller vers plus de justice fiscale.

Prenez le temps de (re)regarder son intervention : Intervention de E Macron le lundi 10 décembre

Mais surtout c’est une entourloupe extraordinaire. Aucun salaire n’augmentera. Les 100 euros ne concernent que les personnes au smic (donc pas les chômeurs ni l’écrasante majorité des personnes juste au-dessus du smic) mais surtout ce sera payé par les caisses d’allocations familiales en tant que prime d’activité. Ceci plus les heures supplémentaires non fiscalisées et non socialisées fera que ce seront les contribuables qui paieront au final. De plus, cela va diminuer également les recettes de la sécurité sociale. Bref l’arnaque.

La seule chose dont  les enseignants pourront bénéficier sera de faire de nombreuses heures supplémentaires (non prises en compte pour la retraite) …. Une aubaine au moment où le gouvernement supprime des postes !!!!

Il est même tellement convaincu qu’il a raison, qu’il nous dit vouloir accélérer ses réformes.

En ce qui concerne les retraites et la fonction publique nous vous invitons à lire les 2 résumés qui suivent. A vous de juger s’il faut s’engager plus, maintenant, ou attendre la discussion nationale qu’il veut mettre en œuvre.

Resumé 1 : l’argumentaire d’ATTAC sur la réforme des retraites 

Résumé 2 : CAP 2022* En quoi ça me concerne comme prof d’EPS

*CAP 2022 : Comité Action Publique : C’est un projet pour réformer et surtout diminuer le « coût » de la Fonction Publique. Projet étudié par des « experts » tous issus du monde de la finance, qui serait applicable au 01/01/2022 donc demain !… 

 

Le bureau académique du Snep-FSU Amiens

L PETRYNKA (ex-directeur national UNSS), une évolution de carrière au mérite.

A coup sûr, notre collègue agrégé EPS vient de franchir un cap, il est sur orbite. Il bénéficie d’un accélérateur de carrière qui s’apparente à la poussée d’un moteur RD-0110 de la fusée Soyouz au décollage !
Pour faire simple :
– 1 er étage de la fusée (moteur RD-107)
Ancien directeur du cabinet de JM Blanquer (lorsque ce dernier était recteur de l’académie de Créteil), il a intégré cet été le prestigieux corps de l’Inspection Générale (IG). A ce titre, il est chargé de contribuer à la mise en œuvre des politiques publiques auprès des recteurs et des corps d’inspection.
– 2 ème étage de la fusée (moteur RD-108)
Il reste président de l’ISF (International School Sport Fédération), sorte de fédération internationale du sport scolaire dont le siège se situe à Anvers.
Il a été réélu en mai dernier après avoir fait rentrer 20 nouveaux pays (dont 17 pays africains) au sein de cette fédération, le jour même du scrutin.
– 3 ème étage de la fusée (moteur RD-0110)
Il y a quelques semaines, il a été nommé coordonnateur interministériel du service national universel (SNU) qui devrait consister en une formation (à dominante militaire) d’un mois vers l’âge de 16 ans.

Nous comprenons mieux maintenant pourquoi il a été contraint de passer la main, à la tête de la DN UNSS, à N. CONSTANTINI.

A n’en pas douter, le pas de tir est opérationnel. Pour info, les DR et DDUNSS craignent pour l’avenir de leur statut. Mais pas d’inquiétude, leur ex-directeur veille sur eux…
Pourvu qu’ils ignorent qu’en octobre 2018 la fusée Soyouz a connu une avarie. Les causes sont désormais connues : défaillance des boosters (ou moteurs) de lancement !

Nicolas Goralczyk SNEP Amiens

source de l’article : 

Ça nous concerne…Episode 1

Cher(e)s collègues,

Nous savons, parce que nous le vivons aussi, que cette période de fin de 1er trimestre est difficile d’un point de vue professionnel. Comme nous, les élèves sont fatigués, période de conseils divers et variés etc…

En même temps, comme dirait notre cher président, nous vivons un moment social qui nous concerne au premier chef, même si les fins de mois sont moins difficiles que pour nombre de gilets jaunes.

La situation que nous connaissons aujourd’hui est le résultat des politiques conduites par le gouvernement, des réformes qu’il met en œuvre et qui génèrent toujours plus d’inégalités, de la morgue d’un président insultant et méprisant envers celles et ceux qui ne sont pas les premiers de cordée, du mépris total pour l’ensemble des salariés, des sans emploi, des organisations syndicales…

C’est d’abord cette violence qu’il faut dénoncer ainsi que la mise en scène par le gouvernement d’un climat de « guerre civile ». Cela ne correspond absolument pas à ce que nous vivons sur les barrages filtrants où règne un climat de sérieux, de responsabilité et de solidarité y compris avec les policiers ou gendarmes (dont un nombre important nous disent soutenir le mouvement !).

L’histoire des luttes sociales nous apprend que ce n’est que pendant la mobilisation et le rapport de force que nous imposons que le pouvoir lâche sur nos revendications. Dans les discussions qui suivront au mieux nous ne pourrons qu’acter ce qui aura été concédé.

Nous employons le mot discussions et pas négociations car le gouvernement Macron n’a jusqu’à présent jamais négocié (cf  loi travail, cheminots, fonction publique, retraites)

Il faut donc que nous pesions solidairement avec les gilets jaunes, car le risque est, qu’en lâchant sur les taxes (donc des recettes fiscales) le gouvernement n’accentue sa volonté de diminuer les dépenses publiques (cf discours du 1er ministre).

Afin de ne pas vous surcharger de mails, sachez que vous pouvez vous informer de tous ces dossiers qui nous concernent (Gilets jaunes – Climat – réforme de la fonction publique « CAP 22 » – réforme des retraites – Une fiscalité juste – réforme institutionnelle …) en allant sur le site du Snep Fsu Amiens dans l’onglet « Actualités, les derniers articles ».

Enfin, nous vous informons que le Snep-FSU national a déposé un préavis de grève du 6 décembre au 22 décembre 2018 inclus, pour les enseignants d’EPS de tous les établissements de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.

Au cours de cette période, selon les situations locales et nationales, les enseignants se mobiliseront entre autres pour dénoncer la situation faite à l’EPS dans le système éducatif, les réformes en cours en lycée et lycée Professionnel et Parcoursup, demander un autre budget assurant des moyens pour la rentrée 2019, pour l’accueil et de la réussite de tous les élèves et étudiants, pour de meilleures conditions de travail des personnels, la revalorisation des salaires et carrières, et pour un plan massif de réduction de la précarité.

Thierry Patinet pour le Bureau Académique du Snep-FSU Amiens.

 

Marches pour le climat du 08/12

Samedi 17 novembre, nous nous rendions sur les ronds-points en anonyme, sans étiquettes, sans drapeaux, juste pour soutenir, observer, accompagner, comprendre. En 2 heures, nous  avions compris que la détermination des gilets jaunes mobilisés ne se limiterait pas à une journée de blocages mais qu’elle allait s’inscrire dans le temps. Nous avions compris aussi que la 
colère exprimée trouverait son apaisement dans davantage de justice et d’égalité. Justice et égalité sociale, justice et égalité fiscale, justice et égalité environnementale. Aujourd’hui le gouvernement ne semble pas disposé à répondre à ces besoins de justice et d’égalité. Nous, militants syndicaux, rêvions d’une jonction avec les marches pour le climat, pour l’égalité  femmes/hommes, pour l’accueil digne des migrants, pour le droit au logement. Il ne tient qu’à nous de tendre vers l’addition de ces injustices, plutôt qu’à en chercher les différences.

Samedi 8 décembre se tiendra la marche pour le climat. Tous ensemble pour plus de justice et d’égalité. Cette devise comme un axe de cohésion des colères.

Dans l’Oise : Rendez vous 13h devant la gare de Beauvais ou 14h devant l’espace Legendre à Compiègne

Dans la Somme : Rendez vous 15h devant la gare d’Amiens

Elections professionnelles 2018

Vous allez recevoir dans votre établissement (contre émargement) votre notice de vote pour les prochaines élections professionnelles qui se tiendront du 29/11 au 06/12.

Conservez précieusement cette notice. Elle contient vos identifiants de vote.

Le Snep-FSU a mis en place un site dédié à ces élections : http://snepfsu.net/ElectionsPro2018/

Retrouvez-y toutes les informations techniques sur « comment voter  » mais également les informations nécessaires pour vous permettre de faire le choix de l’action en accordant vos votes au SNEP et à la FSU.

Votez et faites voter SNEP et FSU !

Merci

Projet de programmes EPS Lycées

Le projet de programme présenté par le groupe d’experts a été voté par le CSP le 23 octobre dernier,
ce projet est désormais accessible sur le site du CSP (liens en fin d’article)

Ce projet contient certaines différences avec la présentation orale du projet du CSP du Lundi 1er octobre
dont nous vous avions rendu compte. Pour que vous en preniez connaissance au plus vite, nous vous
livrons ce projet voté sans nos commentaires. Le SNEP FSU prépare une analyse approfondie et
collective de ce projet qu’il publiera dans les plus brefs délais afin de contribuer à la consultation
prochaine.

Lien vers le projet de programme lycée EPS commun

Lien vers le projet de programme lycée  option EPS

Bonne lecture