COMPTE-RENDU du GT REFORME DU LYCEE (rectorat d’Amiens le 12/12/18)

REFORME DU LGT

Présidé par Mr Vial (SGA du recteur)

Sont présents : Mrs Deschamps (DAFPEN), Carosone (Doyen IA IPR), Bara (chef adjoint DOS), Geneviève (DASEN Aisne), Mesdames Bellet-Lemoine (SGAA), Féret (chef DOS) ainsi que les organisations syndicales (OS) qui siègent au CTA (comité technique académique)

L’objectif de ce GT est d’informer les OS sur la future réforme du lycée (sa mise en œuvre et la présentation de la carte des formations)

Mais… aucun doc en amont, nous découvrons à quelle sauce nous allons être mangés, sans concertation préalable. Les avis des conseils pédagogiques auraient été pris en compte 😉

Ce GT consiste en un temps de travail préparatoire au CTA du 15/01/19 (qui entérinera la carte des formations)

Depuis le début de l’année scolaire, les proviseurs (et les adjoints) sont associés aux différents GT censés facilités la mise en œuvre de la réforme.

Mais quand on échange avec certains d’entre eux, c’est le flou le plus total ! Eux-mêmes ignorent comment la réforme va se mettre en place !

« La constitution des EdT sera un exercice délicat » Mr Vial

Les critères permettant de réaliser la carte des formations sont les suivants :

  • Identifier les établissements isolés (ils devront proposer une offre variée)
  • Complémentarité dans les villes (afin d’éviter le risque de concurrence inter-établissement)
  • L’offre des enseignements dits « rares » a été calibrée pour que l’ensemble du territoire soit desservi
  • Offre diversifiée pour éviter la « spécialisation » (ne pas avoir un bahut exclusivement scientifique ou exclusivement littéraire)

 Mais quelles DGH ?

 « Quelles contraintes budgétaires ? On ne les connait pas encore. Elles doivent rendre la carte de formation soutenable »

« On a travaillé sur un coût structure, pas sur un H/E »

Pour l’instant, le rectorat a travaillé sur une carte qui « parait » soutenable budgétairement.

« Nous sommes en train de clôturer l’exercice de prévision d’effectifs, mais l’exercice est redoutable… »

« Quand on essaie de prévoir, ou plutôt de prédire, combien d’élèves vont choisir tel enseignement de spécialités plutôt qu’un autre…nous n’avons aucune certitude »

Nous sommes très inquiets par rapport aux propos tenus. Si peu d’élèves choisissent une spécialité, sera-t-elle maintenue ? Si elle est supprimée, quid des enseignants censés l’enseigner ??

 A l’inverse, si beaucoup d’élèves choisissent la même spécialité, des « dédoublements » de groupe seront ils possibles ? Au détriment d’une ou plusieurs autres spécialités supprimées ?

La carte des formations est-elle élaborée en fonction des moyens humains présents dans les bahuts ?

La question des RH se pose pour les « enseignements rares »

Toute projection en termes de suppression de poste et/ou de mesure de carte scolaire (MCS) est pour le moment impossible.

 Autres critères :

  • Articuler les enseignements en 1ère avec ceux qui existent déjà en 2nde
  • Réalité des RH pour permettre l’ouverture effective des enseignements « nouveaux »
  • Contraintes des locaux / EdT pour éviter l’allongement des journées de travail pour les élèves avec ouverture d’une ½ journée supplémentaire (samedi matin) ou temps de repas réduit

Projection d’une contrainte budgétaire afin d’éviter une offre trop pléthorique et insoutenable financièrement…

« Le cadrage n’ouvre pas à une ½ journée supplémentaire »

Qu’en pense la région des HDF en termes de coûts ?!

 En moyenne, les lycées proposent 9.25 enseignements de spécialités.

Ils devront être complémentaires avec les enseignements optionnels.

Mais dans les DGH à venir, les moyens réels seront ils affichés ? Et non les enveloppes globales…

 Cette réforme ne consiste-t-elle pas en une pré-orientation dès la classe de 3ème ?

Quels flux d’élèves vers telle ou telle spécialités ?

Le fait de choisir une option qui ne figure pas dans le lycée où devrait aller l’élève sera-t-il dérogatoire ? (ex : pas d’option EPS à Chauny, ni à Noyon)

 De plus, les règles de sectorisation varient d’un département à l’autre… !

 La formation des enseignants :

  • La diffusion d’informations se fera « le plus » à distance possible (vive le numérique…)
  • Il va s’agir d’organiser la formation de manière à limiter au maximum les absences des professeurs dans les établissements (pendant les vacances ? Le week-end ?)
  • Une formation des PP est prévue le 18/12/18
  • Pour les PP de 3ème, ce devrait être en février 2019 (comme pour les psychologues)

L’inter disciplinarité et l’oral seront abordés dans la formation concernant les enseignements de spécialités.

En conclusion, cette réforme amène plus de questions que de réponses.

Sur le terrain, équipes de direction et enseignants demeurent perplexes quant à sa mise en œuvre dès la rentrée scolaire prochaine.

L’élaboration des EdT constituera un vrai casse-tête.

Les moyens dévolus demeurent inconnus, un comble quand on connait les délais impartis, imposés à l’ensemble de la communauté éducative (direction, profs, élèves, parents)

Une phrase suffit à résumer la situation : « Soyez rassurés, nous accompagnerons les équipes. Comme vous, nous prenons les vagues comme elles arrivent » Mr Vial (SGA)

 

  Pour le SNEP Amiens, Nicolas Goralczyk

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